Le Domaine Renaudière et ses hôtes

Histoire du Pavillon des Arts
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Une belle demeure mystérieuse enfouie dans un parc boisé, un jardin arboré ceint de grand murs en pierres, un accès par une allée de tilleuls centenaires, des résidents occasionnels et leurs domestiques étrangers parfois aperçus ou croisés à l'extérieur du domaine, ce fut pendant de nombreuses années l'image de la propriété Renaudière.

L'histoire de ce  domaine, résidence de personnages célèbres, est révélée par l'ouvrage publié en 2023 

Réalisation  de l'Atelier Patrimoine du Cercle Culturel: 

                    Mesdames Claudine Barrié, Josiane Brovarnik, Sandra Nabzdyjak, Françoise Simonnet,

                    Messieurs Claude Collineau, Daniel Ferré.

Prix : 10€

Extraits


Margency et les fiefs historiques

 

Démembrement des fiefs anciens

          

.......Les droits féodaux sur les « terres » de Margency sont « illustrés », depuis le XIVe siècle et jusqu’à la période de la Révolution, par de nombreux documents dont les « aveu, foi et hommage » rendus aux Seigneurs de Montmorency et ensuite, après 1650, aux Princes de Condé.

 A Margency, ces documents succincts concernent les domaines des seigneuries et anciens fiefs ; les biens et les terres sont dénombrés, sommairement, ce qui rend difficile leur localisation. Le fief Taillefer (Château de Margency) est le plus facile à identifier sur les documents « aveu foi et hommage » rendus aux seigneurs de Montmorency car son histoire est parsemée d’informations sur les propriétaires du lieu ; les anciens fiefs de Maugarny (accès par Montlignon) et Bury (accès par Eaubonne avant la Révolution) sont également bien localisés par leurs dénombrements (descriptifs).

On doit à Georges Vogt, une localisation plausible des fiefs de Guise (ou Cuisse ?) Trellin (Trellan ou Estrellan) et Barbou (ou Barbon) dont les noms apparaissent sur quelques actes. Georges Vogt note que les grands domaines préservés de la commune sont, en 1899, ces anciens fiefs disparus aux 16e et 17e siècles.

Les documents disponibles aux archives du Musée Condé nous ont permis d’identifier, sur un projet de cartographie de 1729, trois petits domaines bien délimités : le premier, fief de Guise, situé face au château de la Seigneurie de Margency (à ce jour, château de l’H.E.M. de la Croix Rouge), le deuxième, Estrellan ou Trellin, à l’angle des voies Henri Dunant et Roger Salengro (lieu de l’ancienne mairie) et le troisième, Barbou ou Barbon, à l’angle de l’avenue Georges Pompidou et de la rue d’Eaubonne.


Nicolas Jean RENAUDIERE de Vaux (1772-1840), propriétaire à Margency de 1823 à 1848 ;

La Révolution fit naître le besoin d’une documentation plus rigoureuse des propriétés et des biens afin de remédier aux injustices des taxes de l’Ancien Régime. Les premières matrices cadastrales élaborées sont réalisées en 1821 à Margency ; les plans cadastraux appelés Napoléoniens deviennent disponibles en 1833 et 1834. Ces informations permettent d’établir les impôts et taxes sur des bases communes et non discutables : les propriétés bâties avec le dénombrement de leurs ouvertures (portes et fenêtres) ou non bâties avec la nature des plantations.

Les matrices cadastrales de Margency portent mention de Renaudière Nicolas Jean, propriétaire du domaine en 1823 et font apparaître un précédent propriétaire, mentionné André Dlles à Paris en 1821 ; ces personnes furent-elles membres de la famille Renaudière ou totalement étrangères à cette famille ?

Les inventaires après décès (18 mai 1821) de Félicité Bidault d’Aubigny de Vaux, mère de Nicolas Jean, épouse de Jean Renaudière et celui de son frère « empêché » Charles-Jean, décédé le 31 janvier 1831 n’en portent pas mention. Ces actes notariés consultés aux archives nationales mentionnent les diverses propriétés et leur origine,        ...................